Le dernier kilomètre, ou comment contrôler les dernières étapes de la livraison d’un produit
D’après
une étude
du groupe Xerfi, 90% des français ayant acheté en ligne ne savent pas précisément
quelle entreprise ou quel organisme les livre. La Poste ? DHL ?
UPS ? Très peu de clients prêtent vraiment attention au transporteur
contracté par le vendeur. Plus surprenant, 30% des sondés pensent que c’est le
vendeur même qui livre les colis.
Cette
statistique représente un enjeu crucial pour l’e-commerçant, celui de
maîtriser, ou tout le moins connaître avec précision, les dernières étapes de
la livraison, celles qui font parties intégrantes de l’« expérience
client ». Le concept de « dernier
kilomètre », développé à l’origine pour l’industrie des télécommunications
et utilisé pour la distribution de données, s’applique parfaitement à celle des
marchandises et colis vendus en B to C. D’après une étude menée par le Boston
Consulting Group, 60% des sites de vente en ligne ont l’impression de ne pas
avoir un contrôle suffisant des dernières étapes de la livraison. Pour
contourner cette frustration, quelques méthodes simples existent et permettront
à votre entreprise de e-commerce de conserver une certaine maîtrise de
l’expérience client.
Prendre ses distances avec le transporteur
Thomas Leprince,
fondateur du site LePeignoir.fr, nous livre
son secret pour marquer une frontière entre ses produits et les services de ses
transporteurs : « A l’intérieur du colis, nous plaçons une carte de
remerciements contenant un lien vers un questionnaire en ligne d’évaluation du
transporteur. Cet outil nous tient informés des disfonctionnements et nous aide
à mettre en places des actions correctives avec le transporteur, mais il permet
surtout de faire prendre conscience au client que nous ne sommes pas la société
qui les livre, et ne pouvons être tenus responsables de tous les problèmes qui
surviendraient au cours de la livraison. Cependant, si un problème
survient, il faut être capable de faire un geste commercial. Le but n’est pas
de se dédouaner en rejetant la responsabilité sur le transporteur, ce qui
donnerait une très mauvaise impression au client. »
Ne pas hésiter à renégocier avec son transporteur, voire à en changer
Renégocier
un contrat avec un transporteur et établir avec lui un cahier des charges, c’est
le rêve de toute entreprise de e-commerce. Malheureusement, les transporteurs
font peu de cas de leurs clients à faible volume d’envoi. A moins que vous ne
soyez un Amazon ou un Cdiscount, La Poste, UPS ou DHL ne serons pas réceptifs à
l’établissement d’un cahier des charges précis pour le dernier kilomètre. Votre
entreprise de e-commerce a donc la possibilité de se tourner vers des
transporteurs plus petits, mais cela se fera peut-être au détriment de la
qualité de service, de l’assurance ou de la rapidité de livraison. Il faut
veiller à respecter un certain équilibre entre ces différents critères.
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